Dans un tableau abandonné par son peintre vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S’estimant supérieurs, les Toupins ont pris le pouvoir, chassant les Pafinis du château et asservissant les Reufs. Ramo, un jeune Toupin idéaliste, a pris le parti des opprimés. Il faut dire qu’il est amoureux de Claire, une Pafinie… Persuadé que le seul le peintre peut ramener l’harmonie en finissant le tableau, il décide de partir à sa recherche.
Belle est une jeune fille sensible et imaginative, qui passe ses journées plongée dans la lecture et qui repousse obstinément les avances de Gaston, un bellâtre musclé et vaniteux. Seul Maurice, son père, un inventeur farfelu, compte dans sa vie. Un jour que ce dernier se perd dans la forêt, il doit se réfugier dans un château pour échapper à une meute de loups. Irrité par son intrusion, le maître des lieux, une Bête gigantesque et terrifiante, le jette dans un cachot. Pour sauver son père, Belle accepte d’être retenue prisonnière à sa place…
1941. L'obscurantiste Napoléon V règne sur la France. La planète, qui n'a pas connu l'invention de l'électricité, carbure encore au charbon. Un à un, les savants disparaissent, emportant avec eux leurs idées susceptibles d'arracher le monde à sa nuit sans fin. Les plus récentes victimes sont les parents d'Avril, laissés pour morts alors qu'ils tentaient de fuir le pays avec un sérum d'invulnérabilité ayant le pouvoir de faire renaître la nature. Avril étant parvenue à échapper avec son chat Darwin au vil inspecteur Pizoni, celui-ci s'est fait le serment de la retrouver un jour. Quelques années passent avant qu'elle ne soit repérée par Julius, un garçon des rues à la solde de Pizoni. Ayant réussi à entrer en contact avec la jeune fille, le chenapan repère son domicile improvisé, dans la tête creuse d'une immense statue. Au même moment réapparaît Pops, le grand-père d'Avril que tous croyaient mort. Pour sa part Darwin, soigné grâce au sérum, échappe lui aussi de justesse au trépas.
Iblard Jikan présente un voyage visuel dans le monde imaginaire d'Iblard. Il consiste en un montage des tableaux vus dans certaines séquences de "Si tu tends l'oreille". Il ne présente pas d'histoire particulière, mais plutôt une série de paysages fantastiques qui forment autant d'aperçus du monde d'Iblard et du quotidien de ses habitants. Huit séquences composent le film, chacune présentant une série de paysages rythmée par une musique différente. En l'absence de tout dialogue, la musique joue un grand rôle dans le film, où elle installe l'ambiance particulière d'Iblard, apaisante et intrigante à la fois.