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Dévastation - Doomsday (2008)

Dévastation (2008)

Doomsday
108 minutes EN Action , Thriller , Science-Fiction
La fin est proche !
Un terrible virus annihile 90 % des habitants en Écosse. Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. L'Écosse est désormais un no man's land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde. Lorsque 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin dans une Écosse contrôlée par des gangs rivaux…
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Reviews and opinions - Dévastation - Doomsday (2008)
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**Doomsday** est le dernier film en date de _Neil marshall_ le réalisateur du très moyen **Dog soldiers** et du très bon **The descent**. Alors **Doomsday**... Uhmmm ! Comment dire ? Le problème pour critiquer un film comme celui là c'est qu'on ne sait pas trop par quel bout on va le prendre tant il navigue entre grotesque et excellence et puis c'est le typiquement le genre de film dont les défauts peuvent très vite devenir des qualités selon l'angle sous lequel on le regarde.
L'histoire de **Doomsday** est une sorte de super méga-remix qui oscille entre hommage référentiel et le plagiat pur et simple d'œuvres majeures de ses dernières années. On retrouve dans le film des éléments de **28 Jours Plus Tard** pour l'épidémie ravageant tout un pays, de **New York 1997** pour le concept de ville prison, de** Mad Max 2** pour la poursuite finale mais aussi des brides de **The Warriors** de _Walter Hill_ ou de **La Chair et le Sang** de _Verhoeven_... C'est évident que _Neil Marshall_ souhaitait faire un film qui rende hommage à des cinéastes tels que John Carpenter avec son héroïne borgne qui ressemble à l'improbable fiancée de Snake Plisken, à _George Miller_ pour la bande de sauvages motorisées et hirsutes sortant tout droit des délires post-apocalyptique des **Mad Max** mais si les intentions sont plus que louables à l'arrivée il rend aussi un vibrant hommage sans doute beaucoup moins volontaire celui là au cinéma Bis Italien des années 80 ,celui des films de _Enzo G Castellari_,_ Sergio Martino_ ou_ Brune Mattei_ qui eux aussi singeaient avec plus ou moins de réussite les succès du cinéma de genre ricains.
Le mot qui convient sans doute le mieux pour définir le nouveau film de _Neil Marshall_ serait "too much", et c'est cette accumulation de trop qui finit par rendre le film complètement bancal et fatiguant. Le réalisateur voulait certainement rendre hommage à plein de cinéma de genre et sous-genre différents du coup il multiplie sans cesse les ruptures de ton entre science fiction, actionner, survival et épopée médiévale et comme certaines parties du récit sont beaucoup moins intense que d'autres le rythme du film s'en ressent énormément. La générosité du réalisateur anglais est évidente mais le trop est parfois l'ennemi du bien.
Du coté des personnages c'est un peu le même problème, _Neil Marshall_ voulait sans doute des icônes de pop culture, des personnages charismatiques de bande dessiné mais à force de ne définir les caractères de ses héros que par de gros contours grossiers il n'en fait que de vagues caricatures. L'exemple le plus frappant reste sans conteste Sol (_Graig Conway_) le chef des méchants qui à force de cabotiner en roue libre ressemble finalement plus à un pitoyable clown punk qu'a un terrifiant chef de guerre à la Humongus. Il n'y a strictement aucun personnages de** Doomsday **qui échappe à une représentation purement caricaturale de son caractère entre le politicien véreux, le scientifique devenu fou, le soldat qui se sacrifie au ralenti etc etc... Alors fatalement le fait de les voir tous réunis dans un même film ça finit par juste faire un tout petit peu trop.
Neil Marshalll souhaitait que ses scènes d'action " soient les plus réalistes possible" ce qui est plutôt une bonne intention au départ, alors pourquoi avoir recours à ses effets de montage ultra cut à la mode qui rendent l'action au mieux bordélique au pire complètement illisible ? Pourquoi ne pas avoir plus souvent recours au plan large permettant de voir l'action dans son ensemble plutôt que d'écraser et de réduire le regard avec des plans moyens et des gros plans ? Et puis quand on invoque comme une profession de foi le soucis de "réalisme" on ne truffe pas ses scènes d'un second degrés maladroit qui va forcement créer un décalage entre l'action et son impact sur le spectateur. L'énorme différence entre** Doomsday** et ses illustres modèles que sont **New York 1997** et** Mad Mad 2** c'est que _Miller_ ou _Carpenter_ croient en ce qu'ils racontent et qu'ils ne sacrifient jamais leurs récits et leurs personnages juste pour faire du "fun". Car le gros problème c'est qu'a force de vouloir faire "fun" on finit parfois par être à limite de juste faire très "con" et malheureusement **Doomsday** flirte souvent dangereusement avec la frontière.
Malgré tout cela **Doomsday** reste un spectacle diablement réjouissant car justement il évoque le plaisir nostalgique des films d'anticipation post-apocalyptique des années 80 avec une énorme générosité de la part de son réalisateur. Et puis **Doomsday** est définitivement dans l'esprit "grindhouse" que j'aime , du pur divertissement de série B , du cinoche bis qui flirte parfois avec le Z. Et puis ne serait ce que pour la poursuite finale évoquant** Mad Max 2** il ne faut pas non plus trop bouder son plaisir.
Dommage donc que le film ne se prenne finalement pas un peu plus au sérieux, la distanciation du second degrés étant parfois ce qui sépare les tout petits films des grands chefs d'œuvres.

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