Comme d'habitude, Pedro Almodóvar filme les femmes comme personne où l'homme n'a pas de place si ce n'est celle d'un pervers. Le film est porté par l'énergie vitale de ses personnages avec une Peneloppe Cruz qui illumine le film de la première à la dernière seconde. Il parvient à peindre la vie de trois générations de femmes avec une telle simplicité, un tel naturel que le spectateur est transporté. On passe du drame à la comédie en ouvrant les yeux sur de nombreuses choses de la vie, la mort, l'amour, la haine et la survie. La mise en scène du célèbre réalisateur est toujours aussi irréprochable, le rythme est parfait, le scénario est travaillé, seuls de petites imperfections, comme des longueurs, sont présentes, mais ne viennent en aucun cas atténuer vraiment le plaisir de regarder ce très beau film. Bref, même si on a parfois l’impression qu’Almodovar nous ressert des plats déjà servis, on ne peut lui en vouloir tant on se régale et c’est au fond l’essentiel.