For over a hundred years, Mărculești was a vibrant Jewish agricultural and mercantile community in Bessarabia (now present-day Moldova). In July 1941, the village was the site of an unimaginable atrocity. Seventy-three years later, few speak honestly or completely about what happened. ABSENT is a cinematic portrait of the ghost village of Mărculești, its current inhabitants, and their very complex relationship to their own history. Filmed entirely on location, the film documents one of Europe's poorest, most remote, and least-visited places.
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si Hitler et ses complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes favorites de l’Holocauste devant une caméra", affirme le journaliste Brian D. Johnson. Une plongée vertigineuse dans les abysses de l’inhumanité, une réflexion saisissante sur l’acte de tuer.
Une famille rescapée du génocide indonésien de 1965 découvre, à travers des images tournées par Joshua Oppenheimer, la manière dont leur fils a été assassiné ainsi que l’identité des meurtriers. Adi, le plus jeune de la fratrie né juste après les massacres, est résolu à briser le tabou du silence et de la peur. Ophtalmo itinérant, il profite de ses tournées pour confronter les responsables du meurtre de son frère – une chose inimaginable dans un pays où les assassins sont encore au pouvoir. Tourné juste avant la sortie de The Act Of Killing, nominé à l’Oscar du meilleur documentaire et dont la sortie avait provoqué un choc politique en Indonésie, The Look Of Silence en est le complément indispensable. Ensemble ces deux films initient autant qu’ils portent témoignage de l’effondrement de cinquante ans de silence.
Le bouton de nacre est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’océan Pacifique, près des côtes chiliennes aux paysages surnaturels de volcans, de montagnes et de glaciers. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Patagonie, celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques. Certains disent que l’eau a une mémoire. Ce film montre qu’elle a aussi une voix.
Dans le désert d'Atacama, au Chili, à trois mille mètres d'altitude, des astronomes étudient l'univers avec des télescopes parmi les plus puissants du monde car la transparence du ciel y permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. Les astronomes y scrutent notamment les galaxies les plus éloignées en quête d'une vie extraterrestre. La sécheresse du sol en fait aussi un lieu de recherches archéologiques et conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs mais aussi les ossements des victimes et disparus de la dictature militaire d'Augusto Pinochet.
Il y a tant d'images dans le monde, qu'on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge. A elle seule, bien sûr, une image ne prouve pas le crime de masse ; mais elle donne à penser ; à méditer. A bâtir l'histoire. Je l'ai cherchée en vain dans les archives, dans les papiers, dans les campagnes de mon pays. Maintenant je sais : cette image doit manquer ; et je ne la cherchais pas - ne serait-elle pas obscène et sans signification ? Alors je la fabrique. Ce que je vous donne aujourd'hui n'est pas une image, ou la quête d'une seule image, mais l'image d'une quête : celle que permet le cinéma.
Les flocons tombent sans relâche sur le stade de Bucarest ce 3 décembre 1988. Sur la pelouse immaculée, prêtes à braver le froid, les deux plus prestigieuses équipes de l'ère Ceausescu, le Steaua et le Dinamo, vont s'affronter dans un derby sous haute tension. La première – la préférée du dictateur roumain – est celle de l'armée. La seconde est celle de la police et de la police secrète, la fameuse Securitate.
Au cours du procès sommaire auquel il a été soumis avec sa femme, Nicolae Ceausescu passe en revue la période de sa vie pendant laquelle il a été au pouvoir, de 1965 à 1989.
Avec We Feed the World, le documentariste Erwin Wagenhofer propose aux spectateurs un regard sur l'agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l'Autriche, le Brésil, la France et l'Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est prégnante. Comment est-il possible qu'en Afrique l'on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ? Le réalisateur présente une face peu connue de la mondialisation : en achetant un poulet industriel, on contribue au défrichement de l'Amazonie car le Brésil déforeste pour cultiver le soja qui sert à nourrir les volailles élevées en batterie (90% de la production de soja du Brésil sont exportés). Le documentaire souligne également la différence entre industrie agroalimentaire et petite exploitation. We Feed the World adopte un style « coup de poing » visant à éveiller les consciences.