Titre ronflant pour la saga si ambitieuse, mais suffisamment maîtrisé pour reposer les bases d'une équipe décidément fascinante par son hétérogénéité revendiquée. Le jeu constant engagé avec le fan des comics est subtilement mené.
C'est un bon film, le premier est toujours meilleur. Actions et suspense.
J'ai adoré ce film !
On peut le regardé encore et encore, on s'en lace pas !
Faut dire que l'acteur principal facilite la tâche !
Un film malin, dont la réalisation efficace sait rendre la tension palpable malgré un peu trop de facilités dans l'écriture et un usage trop évident de certaines ficelles dans la dramaturgie. Il faut cependant reconnaître que l'interprétation d'Emily Blunt et l"utilisation des décors en font un spectacle intéressant, palpitant et honnête.
Après Django Unchained, Quentin Tarantino nous offre un second Western qui se passe juste après la guerre de Sécession.
Kurt Russell qui incarne John Ruth dit "Le Bourreau" emmène sa prisonnière Daisy Domergue jusqu'à Red Rock pour qu'elle aille s'y faire pendre pour ses crimes. En échange un beau pactole de 10 000$ l'attend.
Pendant le chemin, sa diligence recueille deux compagnons de voyage et le blizzard les obligent à s'arrêter et trouver refuge dans l’auberge de Minnie où ils sont accueillis, non pas par Minnie, mais quatre personnages tout aussi louches les un que les autres.
Oui le film dure 2h45, mais toutes les expressions des personnages sont filmés avec justesse et on retrouve les codes du western. Une longueur qui est justifié également du fait de la double histoire incluse (avant-après l'arrivée de la diligence). De plus, le jeu des acteurs est tout simplement incroyable, Samuel L. Jackson joue son personnage avec sévérité, comme une personne de couleur à ce moment de l'histoire de l'Amérique, Walton Goggins magistral également en tant que futur shérif de Red Rock et les autres acteurs sont eux aussi formidables.
En résumé, un long et très bon divertissement et un film qui restera dans les mémoires.
PS : La limite d'âge (-12 ans) est tout à fait normale.
Vu tous les éloges qui avaient été faits de ce film, je m’attendais au moins à passer un bon moment. Las, ce fut un long, très long, condensé de mièvrerie. Un scénario plat, un acteur pourtant excellent (Gladiator) voire exceptionnel (Joker) qui se retrouve à surjouer et mal jouer… Et tout cela pendant presque 2 heures. 2 heures à se coltiner le film parfait du gaucho-bobo-métrosexuel-iPomme. Je savais qu’il ne fallait plus trop se fier aux avis – souvent manipulés –, mais là ça en arrive à un point où ça va écœurer plein de gens qui n’iront plus non plus dépenser leur argent au cinéma après s’être fait ainsi escroquer…
**La Conquête de l’Invincible Chef d'Œuvre.** Alien commence par un vaisseau spatial qui séquence le réveil de l'équipage. Ses superbes effets lancent une insolite histoire dans un univers SF ultracrédible jusqu'à son incroyable point de non-retour. La montée en puissance vertigineuse et quasi littéraire libère l'atroce créature dans un huis clos spatial qui subit l'évolution du monstre. La magie de sa violence maintient la panique et confère à Alien son côté indestructible, car le piège se referme sans pitié lors d'un ultime combat qui aura fait frissonner des générations de spectateurs.
Wes Anderson use et abuse d'effets de jeu d'acteurs minable. Certains y verront une audace de la réalisation. Personnellement j'y vois de la facilité. Au-delà de ça, la photo est exceptionnelle, les décors fabuleux, on accroche ! Puis j'ai décroché, las de ce spectacle de marionnettes un poil trop grotesque et long.
Ce film est dans mon _TOP Cinéma 2017_, même si sorti en 2016, je l'ai vu cette année et c'était mon meilleur Star Wars de la série (même si hors série!).
Pour moi ça ne fait aucun doute, c'est LE meilleur Star Wars. Alors oui, je ne fais pas partie de ceux qui ont eu la chance de voir la première trilogie au cinéma, du coup, j'ai sans doute une vision un peu différente des vrais fans.
On se retrouve en plein cœur de l'univers Star Wars avec une jonction parfaite entre la deuxième trilogie et la première. Les personnages sont attachants, l'histoire coule de source et on se retrouve à la fin du film en ayant simplement envie de le revoir (je l'ai vu plusieurs fois au cinéma).
Les personnages nous rappels l'humour particulier qu'on trouvait chez Han Solo dans la première trilogie.
J'espère que Disney comprendra pourquoi l'épisode VII n'a pas été apprécié de tous en prenant en compte les critiques qui ont été faites sur ce Rogue One.
Des émotions, des images magnifiques et une revisite parfaite !
Emma Watson porte magnifiquement bien la robe de Belle. Sa voix m'a fait revenir à l'époque du premier visionnage de l'animé. Luke Evans joue un Gaston légèrement moins macho que dans l'animé mais tout aussi crédible. Je ne vais pas parler de tous les acteurs, mais je tiens à saluer l'accent français qu'Ewan McGregor a su donner à Lumière.
En parlant de voix, je recommande de le voir au moins une fois en VO pour entendre tous ces petits mots français disséminés dans les dialogues.
modif' du 30/03/2017 : la VF m'a tuée toute la magie du film, notamment à cause du très mauvais doublage.
Jusque-là, le film de super-héros ultime existait dékà, mais il ne s’agissait pas d’une adaptation de franchise papier : les Indestructibles est tout simplement formidable, s’appuyant avec un soupçon de nostalgie sur l’aura ancestrale des premiers héros costumés tout en proposant une histoire moderne, percutante, drôle et pleine de rebondissements. Faut-il donc aller voir ailleurs que dans les séries dessinées et trouver sa propre voie pour créer quelque chose d’unique, qui plaise tant aux fans de la première heure qu’au nouveau public ? Sony et son département Animation ont la réponse : non, il suffit d’être malin, de croire en un projet porteur, de rassembler des talents et de trouver le ton juste. En fait, c’est loin d’être facile, et il est certain que la recette miracle n’existe pas.
Toujours est-il qu’ils ont réussi un coup stupéfiant avec Spider-Man : into the Spider-verse, une œuvre dynamique, jubilatoire, éblouissante, profondément respectueuse des codes et des histoires créées voici un demi-siècle, jouant intelligemment sur les clins d’œil aux lecteurs et amalgamant le tout dans un emballage de premier choix.
Honnêtement, en dehors de ceux qui sont réfractaires au monde de l’animation (il y en a, malheureusement), je ne vois pas comment on pourrait dédaigner cet hommage spectaculaire au héros co-créé par les regrettés Stan Lee et Steve Ditko. Se démarquant de la direction prise par le personnage dans le MCU (depuis que Sony a autorisé Marvel à l’exploiter à l’écran dans Spider-Man Homecoming et le prochain Far from home), Spider-Man : New Generation (on ne le dirait pas mais c’est la version française du titre original…) joue la carte de l’amalgame des versions en s’appuyant sur un multivers bien pratique, fusionnant d’abord la trame classique (Peter Parker, étudiant vivant chez sa tante May le jour, justicier arachnoïde la nuit) avec l’univers Ultimate (Miles Morales, jeune métis afro-latino, fils de flic) puis introduisant avec un évident plaisir d’autres avatars de notre Homme-Araignée préféré, dont une Spider-Girl et un… Spider-Cochon.
Ce gloubi-boulga était un pari risqué mais il prend corps avec une étonnante fluidité dans un script plutôt traditionnel mettant en avant les rites d’initiation et les responsabilités qui incombent à ceux dotés d’un pouvoir hors normes. Le mantra d’oncle Ben est bien présent, mais intelligemment esquivé tout au long de ces deux heures denses et intenses.
Tout commence chez nous. C'est-à-dire, notre univers à nous (celui qui les Marvelophiles connaissent sous le code de Terre-616), sauf que Miles y est aussi présent que Parker. Voyons un peu comment.
D’abord, on a droit à une géniale intro à la première personne réussissant en quelques secondes à nous résumer la vie et la carrière du super-héros aux lance-toiles : Peter Parker alias Spider-Man nous parle et se présente à nous, divulguant son secret, ses réussites et son exceptionnelle vigueur – car, sachez-le, l’Homme-Araignée tombe parfois, mais se relève toujours, quelle que soit l’adversité. Et ce soir-là, Spidey a fort à faire, faisant face à des ennemis mandatés par le tout-puissant Caïd : il veut absolument mettre fin au projet du chef de la pègre visant à ouvrir une faille dimensionnelle sous Manhattan dans le but de trouver dans un autre univers une version de sa femme et de son enfant, morts dans un accident alors qu’ils le fuyaient. Parker sait le risque encouru par un projet de cette envergure et il tente de le raisonner. Dans le même temps, Miles essaie de s’intégrer dans nouveau lycée mais son quartier populaire lui manque et ce n’est pas la nouvelle élève à la mèche séduisante qui lui mettra suffisamment de baume au cœur. Il va donc faire le mur afin de trouver du réconfort chez son oncle, un gars cool qui le laisse notamment développer ses talents de grapheur en lui trouvant des spots à la hauteur. Cette nuit, c’est dans une galerie désaffectée du métro qu’il s’en donne à cœur joie, mais c’est sans compter sur une araignée radioactive qui vient le piquer sans lui demander son reste.
Holà, me direz-vous, mais il va y avoir deux Spider-Men ? Mais non, vous répondrai-je, il y en aura bien davantage ! Car le Caïd réussira à lancer son accélérateur de particules, ce qui entraînera des dommages irréversibles à notre réalité, et une terrible tragédie dont Miles sera le témoin. C’est en partie sur lui que reposera le destin de notre univers : bien que débutant dans le monde des super-héros, il bénéficiera d’appuis de poids mais seront-ils suffisants devant l’acharnement du Caïd à nier la mort de ses proches ?
Avec un aplomb assez bluffant, Phil Lord (la Grande Aventure Lego) et Rodney Rothman (22 Jump Street) sont parvenus à marier leur humour et leur savoir-faire afin d’introduire avec sérieux des personnages totalement farfelus, tout en rendant les adversaires de Spidey inhabituellement impressionnants (mention spéciale au Rôdeur, d’une classe folle, très batmanien, immanquablement précédé d’une sorte de hurlement modulé). A ce sujet, préférez tout de même la VO incluant des comédiens comme Nicolas Cage, Liev Shreiber, Hailee Steinfeld, Chris Pine, Zoe Kravitz ou encore Mahershala Ali à une VF assez pauvre malgré l’abattage de Camélia Jordana. Si la musique de Pemberton n’a pas le côté percutant de son score sur le Roi Arthur, la Légende d’Excalibur, elle propose une piste joyeuse qui colle parfaitement à l’univers coloré et tourbillonnant mis en avant par la production. D’autant que l’animation offre des prises de vues étourdissantes avec des angles assez incroyables puisant dans les iconographies des super-héros de comics comme dans les mangas, misant énormément sur la coolitude du personnage qui virevolte entre les buildings tout en titillant la fibre nostalgique des vieux lecteurs de Strange.
« **I Am Legend** » est un très bon film post-apocalypse disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement intéressant. Le rythme varie de modéré à soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie marque très bien l’atmosphère chaotique de la situation, la bande originale vient parfaitement coller à l’ambiance particulière et le montage est cohérent. La distribution offre de très bonnes performances avec un **Will Smith** parfait qui offre un personnage qui part doucement à la dérive du fait de la solitude et de ses échecs dans sa quête d’un remède viable. L’ensemble laisse peu de temps mort et la mise en scène de **Francis Lawrence** permet aux spectateurs d’être complètement happés par le film durant toute sa longueur. À (re)voir !
**Lire ma critique complète :** https://wp.me/p5woqV-bdb
LA référence du film de terreur sans l’aide de la moindre touche de fantastique, car tout est plausible et réaliste. On est glacé, voire terrifié, par ce mal absolu. D’autant plus que l’abomination barbare provient ici de la plus grande intelligence des criminels et que le film réveille en chacun le pire : la peur ancestrale du cannibalisme, du dépeçage, le tréfond juste effleuré de la sexualité, la pulsion de mort et son corrolaire, le courage face à cette mort. Du grand art conforté par une mise en scène et des séquences d’anthologie – la cage, la chrysalide, les lunettes de vision nocturne de l’assassin – et une interprétation incomparable d’Anthony Hopkins mais aussi de Jodie Foster. Un incontestable chef-d’œuvre du genre.
Kingsman est un à la fois un James Bond un film comique.
Dans un James Bond, Mr. Bond élimine un à un les méchants pour repartir avec la femme fatale, ici, on forme une recrue pour l'amener à cet idéal cinématographique.
Samuel L. Jackson dans son rôle de méchant est un peu niais mais son zozotement et l'humour vache lui font gagner l'estime que l'on apporte à ce rôle dans un film de ce genre.
Une très bonne surprise ! Beaucoup de choses sont anticipables, mais pas la vraie raison pour laquelle "ils" font ça. A voir une fois.
« **Gladiator** » est un excellent film historique disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement impressionnant. Le rythme est varié, mais globalement tonique, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks qui s’apparentent plus à des rêves, à des songes. La photographie présentée par **John Mathieson** est juste magnifique avec des effets spéciaux parfaitement maîtrisés et des scènes de combat superbement chorégraphiées. La bande originale est excellente et le montage est rationnel et homogène. La distribution offre d’excellentes prestations et l’adversité entre les personnages incarnés par **Russell Crowe** et **Joaquin Phoenix** est parfaitement palpable. L’ensemble est impressionnant malgré le poids des années, et permet d’offrir un intense moment de divertissement.
**Lire ma critique complète :** https://wp.me/p5woqV-bbN
Je retrouve enfin le plaisir que j'ai eu en regardant la trilogie _The Dark Knight_ !
Le film est bien dans la lignée de ce que j'aime chez DC : un aspect psychologique autour des personnages, du rythme, de la noirceur et du spectacle.
Nous avions découvert Gal Gadot dans ce rôle avec _Batman v Superman_, et là c'est confirmé : c'est elle Wonder Woman !
Film d'action tres appreciable. Imagerie au rendez-vous et qualité des combats. Je recommande.
J'avais adoré _Wolverine_, un peu moins sa suite, mais vraiment pas celui-ci. Peu de scènes d'action intéressantes et une histoire pratiquement révélée par les bandes annonce. Bref, une grosse déception.
La SF française dans tout ce qu'elle peut faire pour être ennuyeuse, pseudo réflexive, pompeuse et finalement creuse. J'ai résisté pour ne pas m'endormir.
« **Plane** » est bon film d’action, disposant d’une histoire classique, d’une intrigue basique et d’un développement parfaitement maîtrisé. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est agréable, la bande originale est discrète et le montage est cohérent. Les scènes d’action sont rondement menées avec des passages robustes. La distribution offre de bonnes prestations et le duo formé par **Gerard Butler** et **Mike Colter** fonctionne plutôt bien. L’ensemble est divertissant et devrait satisfaire les fans de thriller d’action pour peu qu’ils ne s’attendent pas à un métrage venant révolutionner le genre…
**Lire ma critique complète :** https://wp.me/p5woqV-bPq
More a survival flick than a SF movie. Good beginning, then the pace is rather slow and focus on the relationship between the 2 survivors. The end is greatly improbable and too quickly executed. The actors made their job but not more. Sound in Atmos is not so terrifying that i saw in some critics.
Ce n’est pas fréquent qu’un film ait autant mérité la Palme d’Or à Cannes 2023 … et la Palme Dog pour le chien ! Et autant de nominations et de victoires à travers le monde ! Se référant au titre, résumons le film à la dissection d’un couple sur fond de mort suspecte qui mènera au procès ; procès plus psychanalytique que judiciaire mais sans les banalités habituelles de cet exercice – péroraisons, plaidoiries sans fin, cabotinages, rebondissements artificiels. Le film est aussi le portrait inoubliable d’une femme libre, écrivaine de métier ainsi que de son fils adolescent et presque aveugle, impressionnant de douleur rentrée, d’intensité et de… clairvoyance.
Concluons par une longue série de louanges ; scénario diabolique, mise en scène irréprochable, cadrages intimistes remarquables, montage parfait – il aurait pris un an ! –, dialogues, trilingues, naturels, authentiques et surtout des interprétations sidérantes de justesse et de précision, celles de Sandra Hüller et de Milo Machado-Graner atteignant des sommets.
Un chef-d‘œuvre !
Cerise sur le gâteau : une belle intervention de Justine Triet lors de la remise de la Palme.
Du gâchis
Il y avait pourtant du potentiel avec l'idée directrice du film et le talent d'E.MIller et M.Keaton.
Les scènes jouées par Keaton sont bonnes et pertinentes. On rêverais presque d'un vrai retour du Batman de Keaton MAIS :
- Le double du Flash et ses blagues répétitives et dignes d'un enfant de 5 ans, nous sortent de l'histoire.
- La scène du film Superman refaite pour l'occasion, est inutile
- Certains effets spéciaux, mal réalisés, nous sortent aussi du film (on se croirait le plus souvent dans une cinématique de jeu-vidéo)
Après avoir vu Justice League (Snyder Cut) et penser à un retour de Keaton à l'écran, on aurait pu espérer avoir un film sérieux et non une comédie de l'été qu'on aura oublié aussitôt sorti du cinéma.
DOMMAGE !
Le thriller de J.T. Mollner Strange Darling un thriller de tueur en série à la fois conscient et nerveux est tellement fier de sa propre ingéniosité qu’il ne s’arrête jamais pour réfléchir à ce qu’il essaie vraiment de communiquer.
Au bénéfice du doute, Mollner était peut-être si fier du rebondissement qu’il a trouvé pour ce film qu’il n’a pas vu que le scénario qu’il avait créé soutenait les stéréotypes misogynes des femmes comme des personnes de sang-froid manipulatrices et indignes de confiance qui prennent plaisir à éliminer les hommes bons pour s’amuser. (Je m’excuse d’en dévoiler trop, mais il serait impossible de discuter des défauts de ce film sans au moins faire allusion à sa seconde moitié). La manière dont cette découverte est transmise implique que ses sous-entendus les plus offensants sont véritablement involontaires. Cependant, cela ne diminue pas le facteur de dégoût de leur arrière-goût.
Strange Darling bénéficie d’un laissez-passer parce qu’il semble vraiment penser que ses subversions sont libératrices. Il semble inconscient des conséquences de la manière précise dont il subvertit les attentes du public. Ses intentions et ses perturbations sont claires. Pour résumer, il y a quelques frissons en surface le long de la route mais ce n’est pas très profond. Une grande partie de ce plaisir provient de l’actrice Willa Fitzgerald qui se donne à fond dans les brusques changements d’humeur et d’effets de son rôle non identifié. Elle lui confère plus de profondeur et d’individualité qu’elle ou son auteur ne le méritent vraiment. C’est une performance intrépide mais elle est gâchée par ce film chic mais en fin de compte narcissique et vaniteux.
En ce qui concerne la décadence, Strange Darling a été filmé sur une pellicule 35 mm étonnante et colorée. Mais il ne peut pas se contenter de laisser sa magnificence visuelle s’imposer d’elle-même et commence par un carton-titre qui fait froid dans le dos : « entièrement tourné sur pellicule 35 mm ». (Il aurait dû dire « tourné entièrement en 35 mm par Giovanni Ribisi », puisque l’acteur, bien connu pour son travail s’occupe admirablement des tâches de directeur de la photographie du film. Quel retournement de situation). Ed Begley Jr. et Barbara Hershey jouent de charmants seconds rôles celui d’un couple âgé qui accueille un intrus dans sa maison. Fitzgerald est un acteur captivant dans ce film, mais il y a aussi d’autres performances intéressantes comme les scènes de poursuite et d’action passionnantes et le sang convaincant.
Tarantino est connu pour son utilisation de cascades nostalgiques. Il est également difficile de surestimer l’impact de ce réalisateur sur le travail de Mollner qu’il s’agisse des plaisanteries pleines d’esprit ou du cadre non chronologique. Parodie à l’intérieur d’un pastiche, « Strange Darling » explore les raisons pour lesquelles un film présentant tant d’aspects positifs peut finalement s’avérer si insatisfaisant. Il subvertit les clichés non pas parce qu’il a quelque chose à dire sur la signification de ces clichés ou sur la façon dont ils se manifestent dans la vie réelle mais plutôt parce qu’il s’agit d’une manœuvre intelligente. Bien qu’il passe beaucoup de temps à discuter de ces sujets, il n’apporte aucun éclairage nouveau sur les relations hommes-femmes, la violence sexiste ou la sublimation de la violence par la sexualité. Lorsqu’on lui fait passer un test de Rorschach, il ne perçoit qu’une tache d’encre.
De nombreuses carrières, par ailleurs louables sont gravement compromises par un état de privation frénétique qui représente le manque d’inspiration qui affecte la plupart des films modernes et empêche les artistes respectables d’exécuter leur travail habituel avec fierté. L’une des victimes les plus indignes de la médiocrité qui règne dans les salles de cinéma du pays est la lauréate d’un Oscar, Halle Berry. Ses derniers projets ratés se sont volatilisés, et Mother Land (Never Let Go) est un film ‘d’horreur’ sans intérêt qui risque de disparaître encore plus vite.
Le film est déroutant et indécis du début à la fin. Il se déroule dans un monde post-apocalyptique où Halle Berry qui a perdu toute sa beauté et son éclat habituels joue le rôle d’une mère paranoïaque qui vit dans une cabane isolée dans les bois avec ses deux fils jumeaux et passe chaque heure à les protéger d’une énigmatique présence maléfique qui rôde à l’extérieur. Ils sont en sécurité tant qu’ils restent à l’intérieur derrière des portes scellées ou qu’ils utilisent des cordes pour attacher leur corps à la maison. Cependant, le chaos menace d’éclater s’ils s’éloignent trop ou posent trop de questions.
Malheureusement, il y a des questions inévitables parce que le film est si manifestement stupide. Que se passe-t-il dans cette situation ? Pourquoi, au lieu de résider plus près de ce qu’il reste de la civilisation habitent-ils au milieu d’une forêt sombre et lugubre ? Et quel est le sort malveillant qui menace quotidiennement leur bien-être physique et mental, surtout après la tombée de la nuit ? Mother Land est un film qui ressemble de façon irritante à l’un de ces mystères ahurissants de M. Night Shyamalan car il ne parvient jamais à fournir une explication satisfaisante à l’un des nombreux problèmes récurrents.
En plus d’évoquer les thèmes de la parentalité et de la survie dans un futur dystopique, la recherche d’un sens quelconque est une perte de temps et d’énergie. Le scénario manque d’imagination, la résolution du troisième acte est déroutante, il y a trop de surprises et de rebondissements fabriqués pour garder le public éveillé et tandis que Halle Berry et les deux enfants, Percy Daggs IV et Anthony B. Jenkins se débattent avec ce qu’ils ont, les performances semblent forcées. La colline a des yeux l’un des films d’horreur les plus cool et les moins compromis jamais réalisés et Piranha 3-D en revanche ont tous deux été réalisés par le Français Alexandre Aja. Cette fois-ci, tout ce qu’il a réussi à faire, c’est un divertissement bon marché pour ceux qui cherchent une distraction rapide pour Halloween mais qui risquent de « pioncer » avant minuit .
Le spectacle de personnes massacrées par un maniaque muni d’une tronçonneuse, un psychopathe portant un masque d’Halloween, un psychopathe portant un masque de gardien de but, un psychopathe à la chair brûlée, à la chemise rayée au chapeau ou un psychopathe avec des clous S&M dans le visage, attire des foules de cinéphiles depuis près de 40 ans. Alors pourquoi ne pas rendre Winnie l’ourson complètement cinglé ?
Quelques personnes se sont opposées à « Winnie l’ourson : Du Sang et du miel 2 » parce qu’il s’agissait d’un film d’horreur dont les personnages principaux étaient des enfants bien-aimés. C’est ce qu’on appelle la publicité gratuite. Cependant, l’idée de la cascade était tout ce qui était en jeu. Réalisé avec un budget de 50 000 dollars, le film était trop logique et sans talent pour être un véritable scandale ou même un succès en salle. (Il a rapporté au total 1,7 million de dollars après avoir été projeté sur 1 652 écrans.) « Winnie l’ourson : Blood and Honey » ressemblait à une vidéo TikTok extrême sur le papier, mais elle était mal construite, mal programmée et n’était ni humoristique ni effrayante. Le fait que le film n’ait jamais vraiment tenu ses promesses satiriques et qu’il vous ait fait croire que vous regardiez des interprétations meurtrières des célèbres personnages d’A.A. Milne est un signe du manque d’inspiration du film. En fait, tout ce que l’on voyait, c’était un tueur portant un masque en caoutchouc de **Winnie l’ourson** qui ne ressemblait pas vraiment au personnage (il ressemblait à Christopher Cross).
Mais même dans son existence, « Winnie l’ourson : Du Sang et du miel » laissait entrevoir une nouvelle frontière terrifiante pour l’horreur. La **Walt Disney Company** contrôle les droits des personnages de Winnie l’ourson depuis 1966 (à l’époque, Disney consommait les classiques pour enfants avec la même avarice que l’ourson léchait l’intérieur de son pot de miel). Cependant, le 1er janvier 2022, le livre original de Winnie l’Ourson publié en 1926 est tombé dans le domaine public aux États-Unis, et **Rhys Frake-Waterfield** a commencé à filmer sa bizarrerie horrifique en seulement trois mois.
Son idée principale est similaire au type de contenu que l’on voyait dans les vidéos pour adultes, qui étaient des parodies de films réels avec des titres comme « Legally Boned » et « Pulp Friction ». Bien que non explicite, « Winnie l’ourson : Blood and Honey » était une forme de cosplay d’exploitation gore. La seule véritable tragédie de ce film était de montrer à quel point une propriété intellectuelle précieuse pouvait être transformée en déchet.
Si les films « Terrifier » de Damien Leone et les films d’horreur « Winnie l’ourson » avaient ne serait-ce qu’un soupçon du même talent transgressif, je ne serais pas aussi pessimiste sur tout. Mais ce n’est pas le cas. Ce sont fondamentalement des films d’horreur génériques. Parce qu’il dispose d’un budget plus important et d’une histoire plus riche, on pourrait affirmer – comme l’ont fait certains des premiers critiques – que « Winnie l’ourson : Du sang et du miel 2 » est “meilleur” que »Winnie l’ourson : Du sang et du miel ». Cependant, Frake-Waterfield et son scénariste, Matt Leslie ne sont pas très doués pour raconter des histoires. Il raconte à Christopher Robin dans un dialecte écossais et avec une expression effrayante, comment Winnie l’ourson et les autres animaux sont devenus ce qu’ils sont. Il semblerait qu’un médecin fou ait kidnappé des enfants de la région et leur ait donné de l’ADN animal. Tout comme dans « L’île des âmes perdues », sauf que cette histoire s’écarte totalement de celle racontée dans le premier film en imitant les illustrations d’**A.A. Milne**.
Cette fois, il y a plus d’animaux et beaucoup plus de grabuge, y compris des décapitations, des entailles au visage et des mutilations supplémentaires en particulier lors de la scène cruciale de la rave qui anéantit tous ceux qui se trouvaient sur la piste de danse. L’ourson remanié (**Ryan Oliva**) porte toujours sa salopette et sa chemise de flanelle rouge mais son visage est devenu beaucoup plus tordu, comme une version meurtrière du Grinch de Jim Carrey. Le personnage du hibou de Marcus Massey (habillé comme un corbeau royal de « Eyes Wide Shut ») a un air de mal aristocratique, et le personnage de Tigrou de Lewis Santer (qui n’apparaît que dans la séquence de la rave) ressemble étrangement à Winnie l’ourson pour ce qui est des traits du visage. Cependant ses griffes sont aiguisées comme des lames et son enthousiasme de Tigrou pourrait être ce qui se rapproche le plus d’une caractéristique associée à la figure légendaire.
Je suppose que Rhys Frake-Waterfield est un réalisateur mais en réalité, c’est un maître de la nanard britannique qui a quitté son emploi dans le secteur de l’énergie en 2021 pour emballer des films d’horreur à petit budget. Il a réalisé 36 films en deux ans, dont « The Loch Ness Horror », « Snake Hotel », « Alien Invasion » et « Medusa’s Venom ». **Herschell Gordon Lewis** et **Ed Wood** sourient quelque part au paradis des cinémas drive-in, même si Frake-Waterfield les fait passer pour Spielberg et Scorsese. Cela dit, c’est un concepteur d’emballages astucieux et motivé. Son ambition de présenter le Poohniverse qui comprendra des films tels que « Pinocchio Unstrung », « Bambi : The Reckoning » et »Poohniverse : Monsters Assembled », ont été révélés. Je ne pense pas que l’un d’entre eux suscite une grande inquiétude chez les spectateurs. Cependant, il ne fait aucun doute que la propriété intellectuelle tremble.
Si Le Smile de 2022 a fait sourire quelqu’un, c’est bien Parker Finn cinéaste débutant qui a fait d’un film d’horreur simple mais puissant sur une force maléfique souriante un succès au box-office qui a rapporté près de 217 millions de dollars. Il n’est donc pas surprenant qu’on lui ait proposé d’écrire une suite plus importante et plus richement équipée qui poursuit la campagne de possession du démon souriant et se déroule six jours après l’original.
Il serait logique qu’une suite d’horreur soutenue financièrement s’appuie sur son concept original en approfondissant une mythologie à laquelle le premier film n’a fait qu’allusion et en introduisant de nouveaux concepts pour maintenir l’intérêt. Finn, cependant adopte une stratégie différente. Le scénariste/réalisateur choisit d’utiliser ce qui est en fait une rediffusion de la formule du film original mais vue sous un angle différent ne voulant pas démystifier sa créature souriante. Cette suite s’attaque à la célébrité contemporaine et au regard dur et sans complaisance de l’opinion publique, alors que le démon au ras des pâquerettes du premier film mettait en scène une psychologue aux prises avec son propre esprit dans une analyse directe mais résolument effrayante de la santé mentale et des ramifications des traumatismes.
Après un prologue incroyablement puissant qui relie les deux films, Smile 2 ne perd pas de temps pour montrer son budget plus important. Il inclut une brève apparition de Drew Barrymore avant de nous plonger dans l’univers très pailleté de la sensation pop Skye Riley, brillamment interprétée à la fois devant et derrière la caméra par la princesse Jasmine Naomi Scott et l’ancien Power Ranger rose. Un an après que sa consommation de drogue et d’alcool a atteint son paroxysme lors d’un accident de voiture mortel qui l’a laissée avec des blessures internes et externes, Riley est sur le point d’entamer une grande tournée. Cependant, elle commence à voir des visages rictus aux yeux morts partout où elle va après avoir vu son dealer se pulvériser le visage avec un poids d’altère. Ces visages sont bien plus terrifiants que les regards d’affirmation flagorneurs auxquels elle est habituée.
Cette fois-ci, le sourire a deux faces : Riley, qui se remet encore de son propre traumatisme est obligée de faire bonne figure et d’agir à la demande – « lumières, caméra, sourire » – malgré les coûts émotionnels et physiques, sanglotant en coulisses et s’arrachant frénétiquement des touffes de cheveux. L’effritement de Riley qui s’ensuit est publiquement angoissant car ses nerfs étant encore plus mis à rude épreuve par des images de plus en plus terrifiantes qui rendent plus difficile la distinction entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Finn peut s’amuser avec toutes sortes de choses, des séances de photos avec prise et sourire aux fans cinglés en passant par les assistants lèche-bottes, les divas et les harceleurs de célébrités (les ordonnances restrictives ne sont pas d’une grande aide lorsque votre poursuivant est un démon meurtrier). C’est une toile appropriée dans un monde où les faux sourires sont la norme. C’est un exemple extrême pour quiconque s’est déjà demandé quel type de pression peut pousser un artiste à péter les plombs ou se suicider. Cependant, la durée de plus de deux heures prive la discussion d’énergie et l’entraîne à un point où l’économie aurait pu mieux fonctionner même si elle est indubitablement tranchante (comme le sont les couteaux et les morceaux de verre tranchants).
Les frayeurs, en revanche sont utilisées avec parcimonie, Finn s’appuyant à nouveau sur un lent sentiment de malaise général entrecoupé d’une variété de scènes d’horreur corporelle en gros plan, graphiques et inconfortables (des fractures aux mâchoires disloquées en passant par une intraveineuse particulièrement horrible) pour faire valoir son point de vue ainsi que sur un travail de bruitage affligeant et étouffant. Les lois de la possession qui ont été reprises du film précédent ainsi que les simulacres hallucinatoires qui sont pour la plupart réussis et occasionnellement inspirés (la mort par des danseurs dans son appart !), dégonflent les bons moments d’horreur habituels et suppriment le suspense simplement en laissant le public savoir que c’est ce qu’ils sont.
Grâce à une prestation admirablement rauque de Scott, Smile 2 est une interprétation plus bruyante, plus large, plus brillante et plus ambitieuse de la prémisse convaincante du film précédent, le tout enveloppé dans une satire de l’industrie du divertissement. Cependant, il n’exploite pas aussi bien la prémisse troublante de l’original, démontrant que plus c’est gros, plus c’est bon. Un sourire jusqu’aux oreilles, mais c’est un sourire doux.
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